jeudi 11 février 2010

RENAULT LAGUNA III 1.5 DCI



Tout l’argumentaire de lancement de la Laguna III a été bâti sur une promesse majeure de qualité et de fiabilité. Carlos Ghosn s’est multiplié de salon automobile en salle de presse et de conférence en interview, pour marteler les ambitions du fameux Contrat 2009 qui prévoit de hisser Renault parmi les leaders de la qualité et du service. Contrat 2009 dont la nouvelle Laguna se veut la figure emblématique.
Habitabilité en net progrès
À observer cette berline Laguna, on adhère volontiers à l’idée que l’objectif de qualité puisse avoir inspiré et arbitré tous les choix de conception. S’il s’est trouvé un jury pour attribuer au break Estate le titre de plus belle voiture de l’année… la berline n’inspire pas nécessairement cette débauche superlative. La ligne fait plutôt dans la sobriété et dans le sérieux aseptisé. Idem à l’intérieur où le choix des matériaux et leur mise en oeuvre ne prêtent pas à la critique avec un gap de qualité perçue assurément perceptible.
C’est très proprement réalisé, mais très épuré, surtout en ambiance carbone et entrée de gamme Expression ! Rien ne dépasse, pas même un excès d’enthousiasme. Dans la version Carminat, avec un écran couleur au tableau de bord, c’est tout de suite beaucoup plus gai ! En revanche, l’habitabilité est en net progrès dans toutes les versions : les 10 cm supplémentaires de la Laguna III sont bien utilisés.
Le 1.5 dCi surprenant de santé !
Dans la version diesel la plus modeste (1.5 dCi 110 ch), on pouvait redouter que l’agrément célèbre la rigueur énergétique du moment. Ce petit diesel de 1 471 cm3, omniprésent sur la gamme Renault, ne manque ni de brio ni de santé. Mais là, même porté à 110 ch, n’était-ce pas “un peu beaucoup” lui demander d’animer une auto dont le format équivaut aujourd’hui à celui d’une Safrane, qui fut le haut de gamme Renault jusqu’au début de la décennie ? Eh bien, sur ce terrain du dynamisme, aussi, la Laguna parvient à épater.
Nous n’irions certes pas lui attribuer le titre de sportive de l’année, mais elle passe de 0 à 100 en 12,1”, ce qui reste très suffisant pour s’insérer aisément dans la circulation. Mieux, elle ne s’essouffle pas davantage sur route. Les 1 000 m sont atteints en 33,3” grâce à une boîte bien étagée qui permet de bonnes reprises en cinquième (80 à 120 km/h en 11,5”). Quant à la sixième, qui repart en souplesse dès 70 km/h, elle assure sur route comme sur autoroute (2 800 tr à 130 km/h). Le tout dans un remarquable silence. Le châssis, d’une grande précision, reste très ferme sur ses appuis pour virer “à plat”, mais sans jamais nuire au confort pour avaler les kilomètres dans la sérénité.
Le poids modéré (1 386 kg) et un très honnête Cx (29,5) contribuent sans aucun doute au dynamisme de cette Laguna, mais ils permettent aussi à la consommation mixte normalisée de ne pas excéder 4,9 litres/100 km (avec les jantes de 16’), pour un taux de CO2 de 130 g. Cette sobriété lui vaut une modeste TVS de 650 euros et, au passage, un bonus de 200 euros. Même le plus pingre des directeurs financiers n’y trouverait rien à redire, d’autant que la version Authentique est tarifée 23.500 euros avec l’essentiel, notamment : ESP, climatisation manuelle, régulateur de vitesse, radio-CD, rétros électriques et volant cuir.
Une version Carminat très communicante
Si l’enveloppe le permet, il sera tentant d’optimiser la dotation en retenant la version Carminat (26.000 euros) qui dope l’équipement de communication (Système de navigation, Audiosat 140w MP3, téléphonie Bluetooth) et ajoute aussi un siège conducteur à réglage lombaire, des rétros rabattables électriquement et une climatisation automatique bi-zone. Pour achever de convaincre les sceptiques, Renault garantit la nouvelle Laguna trois ans ou 150.000 km.
En chiffres MODELE Laguna 1.5 dCi Carminat PERF. MOTEUR 110 ch - 24,5 mkg CONSO. Moyenne essai 6,0 l/100 km CONSO norm. 6.0/4,4/4,9 l/100 km CO2/TVS 130 g/650 euros PRIX TTC 26.000 euros

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