samedi 20 février 2010

Changer de jantes sans se tromper


Les premières des pièces changées pour faire une concession à l’esthétique sur une voiture, et parfois même les seules dans le cadre d’un tuning modéré…, sont les jantes. On les voit beaucoup et elles ne contribuent pas pour peu à l’enjolivement du véhicule dès lors que vendeur et client possèdent un certain sens esthétique et technique. Ce sont ces deux valeurs appliquées aux jantes dont il est souhaitable de connaître quelques rudiments avant de pousser la porte d’un revendeur. Car dans ce domaine, comme partout ailleurs finalement, il existe quelques règles élémentaires à respecter qui vous permettront de recourir à ces enjolivements sans hypothéquer fiabilité, sécurité et tenue de route.
jantes_x_4.jpg

POURQUOI CHANGER DE JANTES D’ABORD ?
Pour des raisons esthétiques : look avantageux, mise en valeur des formes tournantes.
Pour des raisons dynamiques : augmentation du diamètre des jantes, diminution de la hauteur des pneumatiques (ballon), diminution de leur déformation en courbe, confort (variable selon le type de pneumatique).
TYPES DE JANTES SUR LE MARCHÉ
Jantes alliage (ou alliage + cercle jante acier).
Deux types conceptuels :
Dites “monoblocs” avec déport positif (le déport est l’écart entre la surface d’appui de la jante sur le moyeu et le milieu du cercle de jante).
Dites ‘”3 parties” (jantes à gros déport pour kit large).
CARACTÉRISTIQUES ESTHÉTIQUES
- Noir
- Or (typé japonais, Subaru en use couramment)
- Chrome (type véhicule américain)
- Noir et Chrome (type “drift” : course de vitesse sur circuit court)
- Blanche (type rallye)
jante-chrome.jpg

COMMENT CHOISIR SES JANTES ?
Vous devez choisir vos jantes :
Par rapport à la dimension de départ des jantes d’origine en respectant le tableau d’équivalence fourni par tous les manufacturiers et que le vendeur doit consulter avant de vous proposer un choix.
Par rapport à la forme des ailes de la voiture (plus ou moins déportées) et à la largeur des trains roulants.
Par rapport à la hauteur de caisse du véhicule (plus ou moins rabaissé, espace entre jantes/pneu et ailes, contiguïté des ailes avec les pneus ou a contrario espace trop grand nuisant à l’harmonie…).
Par rapport à la qualité des jantes. Attention aux jantes chromés, un peu m’as-tu-vu, mais non dénuées d’élégance, qui, selon la qualité du bain de chrome, peuvent éventuellement se piquer. Vous obtenez alors l’effet complètement opposé à celui espéré…
Par rapport, évidemment, au design des jantes. Attention, souvent les plus flashy ne sont pas celles dont vous vous lasserez le moins vite.
Par rapport à la puissance de votre véhicule. Évitez à tout prix, par exemple, de mettre du 18 pouces sur un 1.1 litre. Ce serait excessif et hérétique mécaniquement parlant. Que personne ne sourit, on le voit quelquefois.
Par rapport à l’entraxe du véhicule. L’entraxe, en substance, ce sont les tiges filetées (goujons) qui permettent d’assujettir la roue à la voiture. Il existe plusieurs types d’entraxes sur le marché. Par exemple, ceux de Peugeot et Renault ne sont pas compatibles.
Par rapport aux conseils du vendeur, souhaitant pour vous que celui-ci connaisse son affaire, ce qui n’est pas toujours couru d’avance.
LES PIÈGES À ÉVITER
Trop de déport : les ailes tombent sur les pneus. Se voit fréquemment. Vous pouvez le cas échéant découper les ailes et leur adjoindre des extensions. Mais c’est du tracas, des frais surnuméraires et des risques de corrosion.
Diamètre trop élevé au regard de la cylindrée : altération du potentiel mécanique.
Pas assez de déport : risque de contact entre pneumatique et passage de roue. Roues avant : rique de contact entre la jambe de force de l’amortisseur et le flanc du pneu.
Design de la jante : l’étrier de frein touche les branches de la jante au freinage.
jantes-rayon.jpg

CONCLUSION
Changer de jantes est un acte apparemment anodin. Pourtant, il peut receler des pièges et l’on connaît tous ce sentiment de désillusion amère qui fait malheureusement suite à une intervention censée bonifier sa voiture mais qui, au final, en a altéré le potentiel. Et l’on se dit alors : “Si j’avais su, merde !“. Pour conjurer des tracas, partez simplement du principe que le vendeur doit vous proposer des jantes et pneumatiques au regard d’un tableau de correspondance que son manufacturier lui a fourni, et qu’il est souhaitable d’essayer les jantes sur le véhicule (sans les pneus), pour des raisons techniques mais aussi esthétiques, avant de conclure un achat.

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